Jusqu’au 10 novembre se tient la Semaine québécoise des relations interculturelles. C’est l’occasion voulue pour rappeler que nous sommes une société résolument composée de plusieurs cultures portées par plusieurs êtres humains. Une semaine pour renforcer le dialogue et les liens entre les différentes cultures présentes au Québec.
Depuis sa création, la société canadienne est formée de multiples traditions, à commencer par les cultures européennes qui sont arrivées ici pour s’ajouter à celles des Autochtones. Au fil des ans, plusieurs autres vagues d’immigration, d’origines diverses, viendront renforcer ce creuset social. Le Québec, le Canada, tout comme les États-Unis d’Amérique d’ailleurs, sont donc des nations composites. L’impérialisme et la colonisation sont les sources de cette diversité. Les besoins d’un capitalisme à forte production ont parachevé l’œuvre de diversification démographique que l’on observe sur ces territoires, par vagues successives de travailleurs, voire d’esclaves, tant pour les champs, le rail, les industries, etc. C’est pareil en Europe avec une particularité qui est celle d’un colonialisme et d’un néo-colonialisme inscrits dans les rapports avec les peuples africains.
Pourtant, au lieu d’en assumer l’héritage, de se réjouir de la force de cette diversité et d’en voir les effets bénéfiques, on assiste depuis quelques années à une tendance à désigner l’immigration comme coupable absolu de tous les maux visibles et invisibles de la société. La seule motivation de ce phénomène est le désir d’accéder au pouvoir en divisant les citoyens entre eux par des discours démagogiques et clientélistes. Par un subterfuge de communication, on semble non seulement pointer du doigt les nouveaux arrivants, mais également ceux qui sont nommés « immigrants permanents », expression qui désigne ceux qui sont nés ou pas sur le sol canadien et qui ont les caractéristiques de la minorité visible.
Droit Canadien : Les minorités visibles correspondent aux personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche. 1
S’il faut encadrer l’immigration pour mieux accueillir, d’autres personnes viendront nous rejoindre chaque année, peu importe le chiffre qui sera établi par tel ou tel parti, écrit l’auteur de cette lettre.
Lovejoyce Amavi