Ne pas rentrer dans la polémique CPI pour éviter de se retrouver dans un débat stérile.
Avant de signer un accord, il vaut mieux lire les textes et surtout anticiper sur leur exécution. La justice humaine ne peux être impartiale, les hommes ont du mal à l’être, l’intérêt, la cupidité, la subjectivité des opinions, la loi du plus fort, ne peuvent en aucun cas permettre l’émergence de la vérité vraie, ni autoriser que certains, qui disposent de la force et du pouvoir de leur côté, soient inquiétés pour leurs actes. Preuve en est que le « Statut de Rome » portant création de la Cour Pénale Internationale (CPI) n’a, comme par hasard pas été ratifié par les États Unis et la Russie et que la Chine d’ailleurs n’a pas daigné signer.
« Qui veut commettre des crimes plus loin, ménage sa signature » Proverbe.
La CPI qui compte 34 États Africains membres, pourra condamner autant d’Africains qu’elle voudra, sept États sont déjà concernés. Parce que l’Afrique aura du mal à définir une action commune contre ce que nous ne pourrons pas appeler injustice, mais tout simplement une justice de quelques uns. Elle a assez de mal déjà à s’accorder toute seule sur l’impérieuse nécessité de sortir le continent d’une sphère de pauvreté qui n’a que trop duré. La famine et la malnutrition attendront je ne sais quels autres défis plus importants.
Bref, la CPI aura matière à fonctionner que pour des Africains, parce que contrairement aux Africains, les autres dirigeants impérialistes et autoritaires savent nommer leurs excès de doux mots imbus de nobles sentiments.
A suivre :
- Lorsque le Droit d’ingérence autorise d’aller faire la guerre sur d’autres territoires que l’on annexera ensuite, politiquement, économiquement et militairement,
- Lorsque des résolutions de l’ONU autoriseront certains pays, à s’installer dans d’autres, sous-couvert de paix et de raisons humanitaires, et de cette installation, mettre en place des systèmes arbitraires d’exploitation des ressources ne leur appartenant pas,
- Lorsque certains pays ont le droit de passer outre des accords et des principes de souveraineté pour effectuer des opérations militaires dans d’autres pays pour préserver disent-ils, leur intégrité et lutter contre le terrorisme, peu importe s’ils bafouent l’intégrité et la souveraineté des autres pays,
Eh bien la CPI pourra se concentrer sur les éternels mauvais élèves d’Afrique ! Oui nos présidents « TOTO » auront toujours bon dos, et feront éternellement partie des blagues les plus risibles. Ce n’est pas de leur faute, toujours ! Parce que parmi ces chefs d’États Africains, il y en a, il faut bien le reconnaître qui sont exemplaires, et que nombre de ce que leurs détracteurs peuvent leur reprocher, est souvent infondé, partisan et assez exagéré - « Nul ne peut être prophète en son pays » devra être remplacé par « Nul ne peut être bon président en son pays. » -
Mais la réalité profonde de la situation africaine est de ne pas s’assumer, de toujours chercher recours auprès de certaines puissances, politiques et économiques qui, pour des raisons intérieures, les soumettent à des accords internationaux, peu importe si en Afrique, les mêmes mécanismes existent.Oui, Le non respect de nos propres mécanismes, économiques, judiciaires, politiques, qui doivent régir notre continent, donne alibi aux puissances internationales, d’indexer que trop souvent, une certaine catégorie de responsables, tandis que d’autres, passibles des mêmes types d’action judiciaires, pour avoir commis hélas, les mêmes délits, circulent comme ils veulent partout dans le monde pour donner des conférences. Par exemple :
- Le Président SARKOZY (oublions ses affaires judiciaires internes) nous expliquera avoir fait la guerre en Libye pour établir la paix et la sécurité que n’y garantissait absolument pas l’ignoble KADHAFI, reçu par lui-même, quelques mois auparavant en grande pompe à l’Élysée. Quid aujourd’hui de la situation actuelle en Libye !
- Georges Walker BUSH ayant fait la guerre en IRAK, pour détruire l’arsenal nucléaire irakien, gros danger pour la sécurité mondiale, bénéficie d’une bonne retraite d’ancien président US, quand bien même aucun arsenal nucléaire ne fut trouvé, et que même la preuve fut donnée que les clichés ayant justifié la guerre furent falsifiés. La paix, longtemps a quitté la terre Irakienne, mais cela n’est en aucun cas assez grave au goût de la CPI.
- La boîte de pandore israélo-palestinienne est un autre casse-tête, pas chinois cette fois !
Cette justice borgne, qui est celle de la CPI, ne m’autorise pourtant pas, à excuser les Africains inculpés, ni à estimer que ce sont tous d’innocentes victimes d’une suprématie blanche, Fatou BEN-SOUDA, n’ayant pas encore abusé du dépigmentant au carotène, et je ne me permettrai pas de penser, ni de susurrer qu’elle n’est qu’une marionnette, aux mains de funestes ombres blanches.
Ce que je pense, est que l’Afrique doit pouvoir donner du crédit à ses propres institutions et mécanismes existant sur le continent, en respectant leurs propres constitutions, textes et lois. Ou au moins trouver d’excellents exutoires pour les contourner. Il y doit bien exister de superbes énoncés pour se maintenir au pouvoir : Le Droit à la continuité ? La Résolution BORGIA ? (rires)
Pourquoi Charles Taylor n’a pas déclaré devoir intervenir en Sierra-Léone sur le principe du droit d’ingérence afin de rétablir la paix et la sécurité ? Omar El Béchir aurait dû s’adjoindre l’appui de la Russie et de la Chine, grands possesseurs de droit de véto devant l’Éternel… - 110.000 morts ‘seulement’ en Syrie ne vaut pas l’appellation doucereuse de « Crimes de Guerre et Crimes contre l’Humanité. Au plus cela fait le chiffre d’Affaire des Morgues ! Quant à mon ami Laurent GBAGBO, à un moment soyons francs, il faut savoir raison garder, d’un côté comme de l’autre. L’obstination face à la réalité peut être parfois coûteuse. Et sans ignorer la peine de certains ivoiriens dans cette Affaire GBAGBO, je puis dire que la CPI c’est un peu exagéré. Les 20 autres pays Africains non signataires du Statut de Rome, ont sans doute eu un peu de jugeote et sûrement de bon vieux agrégés de droit comme conseillers... Mon regard s’égare. Reprenons-nous !
Donc ! Tout ce qui précède, enrichit à mon avis, le sentiment de rejet vis-à-vis de la CPI. Cette justice à sens unique, qui défraie la chronique. En parler même ici peut être passible de condamnation. Sinon, la vraie question est de savoir si les Africains sont capables eux-mêmes de se doter d’une cour pareille qui régenterait le continent et réprimerait les fauteurs de crimes contre l’humanité? Ou vont-ils gérer la Justice comme ils gèrent la famine?
C’est bien de vouloir se sevrer, encore faut-il savoir se nourrir soi-même.
Ah Lovejoyce, ton impertinence …
lumen ad lumine
Merci Lovejoyce. Une analyse très juste et pertinente de la réalité de certains nos « dirigeants » dirigés… sans scrupules ni vision…. ??