Exister et non juste se contenter d’être. C’est un rôle à tenir à temps plein afin que cela soit décisif sur tous les plans, tant individuel que collectif. Être, c’est passif, exister est actif car cela permet de se trouver une place, de s’adapter et de faire quelque chose de sa vie, de son énergie, son intelligence, ses deux bras. Exister c’est choisir justement le rôle que l’on veut jouer et la place que l’on veut avoir.

C’est clair, il faut avoir une discussion philosophique avec des gens plus avertis, pour mieux définir les termes exister et être, et arriver plus ou moins à préciser leur différence la plus pertinente. Ce que je m’exerce juste à dire ici tient strictement dans la définition sommaire des deux termes.

Exister apporte l’idée d’une conscience de sa propre présence et de l’action qu’on peut ou doit mener. Dès lors, on fait les choix qui nous incombent, on prend les responsabilités qui nous reviennent et on vise un accomplissement effectif. Cela nous sort du contentement béat de celui qui se réduit à juste consommer et ne pas sortir des lignes.

Il y a tant à faire mais les ouvriers manquent à l’appel, non parce qu’il n’y en a pas, mais parce que beaucoup baissent les bras et se limitent à une présence passive sans buts. Or nous naissons avec tous les codes et tous les outils qui permettent d’agir. Les péripéties de la vie peuvent parfois nous rendre la tâche difficile, mais il n’en demeure pas moins que le rôle à jouer est là et il faut le prendre. Chaque partition qui finit par être jouée crée le solfège final.

Il faut chaque fois se poser la question : que puis-je faire? Quelle est ma contribution? Que puis-je apporter? La moindre des contributions reste une contribution.  « Le bonheur se trouve dans les petits riens du quotidien » disais-je dans un billet de blog intitulé : Le bonheur est un festin de miettes.

Apportons nos miettes à table et faisons-en un festin.