Messire Coronavirus et Madame de La Covid-19 ne fréquentent pas les industries et les entrepôts où la plèbe s’active pour servir Messeigneurs du capital. Sang bleu ne saurait se mêler à la racaille qui ne gagne sa pitance qu’à l’effort de ses bras.
Au moment où la contamination reprend de plus belle, c’est à la mort des petits commerces de bars, restaurants et tavernes que nous allons devoir notre salut. Ceux qui vous contamineront sont vos proches, familles, amis, voisins mais surtout pas ceux que vous croisez dans les métros et les bus et vos collègues avec lesquels vous travaillez dans les entrepôts de ces entreprises du Grand capital. Le virus ne circule pas dans les lieux de travail où l’on transpire pour faire tourner les machines des grandes industries. Il attend que vous finissiez de travailler et que vous ayez le malheur de prendre une bière, de vous asseoir pour manger, pire d’aller visiter quelqu’un qui vous est cher.
Ceux qui savent utiliser un ordinateur et internet sont sauvés par la grâce. Ils télétravailleront depuis chez eux pour justifier leurs salaires. Dans leurs bureaux chauffés, climatisés, il se pourrait que le virus y soit, et puis de toutes les façons ces consommations d’énergies non effectuées feront des économies à leurs entreprises.
Le problème du Coronavirus ce sont les personnes vulnérables. Après avoir éliminé pas mal de personnes âgées qui vivaient sur le dos du système des retraites et des soins de longue durée. Les riches personnes âgées dans les résidences privées, n’ont pas été inquiétées : Messire Coronavirus et Dame de la Covid-19 épargnent leurs semblables, bourgeois et bourgeoises. Si vous avez eu le malheur de vieillir pauvre et que ce sont les installations publiques qui vous accueillent dans des conditions déjà pas très intéressantes, vous allez mourir parce que vous n’êtes pas la préoccupation des nobles médecins qui sont chez eux et ne peuvent bouger si ce n’est pour mille dollars par jour au moins, et seulement pour ne venir qu’inspecter de loin la tâche des préposés aux bénéficiaires. Ce n’est pas leur faute aux médecins si les préposés ne sont pas assez futés pour prendre des cours de médecine; on s’en fout si on leur confie quand même les premières interventions et la médication.
La vague est là. Deuxième du nom. Drapée de rouge, elle déterminera pendant les 28 premiers jours d’octobre si le gouvernement pourra arrêter la circulation du virus, en fermant bars, restaurants, spectacles, bibliothèques, théâtres etc… Comprenez que le virus n'agit que pendant le loisir et les visites à la maison. Restez chez vous. Mais si d'aventure vous voulez manifester, portez un masque. On vous entendra moins, sauf si vous voulez risquer de vous étouffer vous-mêmes, à vociférer dans votre masque pour arriver à vous faire entendre. Une marche silencieuse avec des pancartes, n’est-ce pas l’avenir de la protestation?
Autre chose : pas plus de 25 pour prier Dieu et pour des funérailles. Dieu est mort ici je vous dis! Même ratio pour Dieu comme pour un défunt. Comme ça, c’est réglé. Vous pensiez qu’on allait remettre en question les acquis de la révolution tranquille? Doux rêve.
En attendant mettez un masque et allez bosser bande de pauvres, l’élite dans les beaux quartiers attendra que vos efforts leur garantissent leurs revenus. Pour les petits commerces, les bars et les restaurants, combien mettiez-vous dans l’assiette fiscale pour espérer continuer à remplir les assiettes de vos clients? On va y penser et vous donner des compensations. Nous sommes magnanimes dans les classes dirigeantes.
Ah n’est-il pas beau ce monde?
Oui oui oui …. Vous allez m’accuser de théorie du complot mais comme j’ai dit ici :
... j’ai appris avec les hommes politiques.
Alors Ciao!!