Lovejoyce AMAVI

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Banalités profondes

Je réfléchis beaucoup trop je trouve. Je passe mon temps à juger les choses, à jauger les événements pour tenter d’y trouver du sens. Qui m’a envoyé? Personne! Alors après ces longues conversations avec moi-même, ou avec Dieu lui-même – c’est selon – je finis par penser que la vie est d’une banalité profonde. Plus rien ne me surprend. D'ailleurs plus rien n’est exceptionnel. Rien de nouveau sous le soleil en somme. Florilège!


Honni soit qui MALI pense!

Qu’espérer en vérité de la situation au Mali? Un sursaut africain qui permettrait le réveil d’un continent sous coupe réglée de l’occident depuis des siècles par exemple? Une déclaration des chefs d’états de la CEDEAO qui vont finalement dire à madame la France de s’occuper de ses affaires? Rires. Le Mali fait partie des affaires de la France ainsi que tous ces pays qui sont en relation pernicieuse avec elle. Elle qui évoque perfidement les Droits de l’Homme et le terrorisme qu’elle entretient elle-même d’ailleurs, pour annexer des territoires afin de faire main basse sur leurs ressources. L’intelligence ordinaire suffit à comprendre la chose et pousser suffisamment au sursaut; mais aucune « race » - empruntons le mot – ne semble plus stupide que la race noire, pour continuer de se laisser diviser autant, se laisser manipuler autant, se laisser exploiter autant… et continuer de se laisser diviser avec autant, d’efficacité. Nous sommes nous-mêmes les acteurs et les complices de notre propre sous-développement que nous entretenons exprès, préférant servir l’oppresseur que de lui tenir tête. Au mieux, nous cherchons à changer d’oppresseur pour tenter de nous libérer de l’actuel. Des vertus de la Chine aux vertus de la Russie, se sont éteintes les vertus de l’Afrique elle-même. De ce continent qui regorge de matières premières et de minerais, continent d’une histoire fabuleuse et de forces endogènes que d’ailleurs nous avons sacrifiées sur l’autel d’un dieu pétri dans les cendres de nos concepts égyptiens. Du Mali au Rwanda, de l’Égypte à l’Afrique du Sud, du Sénégal au Gabon, nous avons laissé le virus de la colonisation nous envahir et nous maintenir dans la misère. Nos hommes politiques et nos intellectuels, façonnés dans les moules de l’occident n’ont plus les repères de notre mère Afrique. Infectés par un occidentalisme sévère, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis chaque jour pour rester conformes à leurs programmations. Les rares qui osent l’anticonformisme sont pointés du doigt accusateur des médias à la solde des colons, pendant que les peuples observent béatement la scène, sur fond de louanges à "Dieu" et son fils blond aux yeux bleus. Nos ancêtres, nos aïeux, qui ont eu ce sursaut jadis pour défendre leurs pays et obtenir l’indépendance, se retournent dans leurs tombes et soupirent. Nos divinités locales se reposent dans leurs éternités, en attendant qu’on se réveille un jour. Pendant ce temps le train du vrai progrès s’en va chaque jour, chaque heure, chaque seconde, sans nous.

Le monde ancien est mort : vive le monde ancien

Combien de fois allons-nous encore parler du Coronavirus, notamment de la Covid-19? Oui je continue d’écrire LA Covid-19 parce que l’Académie française a décidé que c’était féminin comme toutes les maladies (maladie : nom féminin : Altération, trouble de l'organisme / AU FIGURÉ : Ce qui trouble, épuise.). Pour encore au moins trois années et c’est mon pronostic inspiré de mon café latte au lait d’amandes. Nous parlerons encore et encore de cette année particulière 2020, qui s’étend jusqu’alors et qui a brusquement changé nos perspectives en toutes choses. Le monde tel que nous le connaissions est mort, étouffé par les masques et empoisonné au gel hydro-alcoolique. Le deuil de ce monde a nécessité plusieurs confinements, des zones rouges et oranges, et le sacrifice de nombreuses activités. Pour soulager la peine de ce monde assassiné par un virus invisible à l’œil nu, il a fallu prendre d’abord des distances les uns des autres, ensuite des vaccins pas si sains ni aussi saints que cela. Mais il apparaît que nous n’avons d’autre choix, que de nous vouer à ces vaccins-là ou mourir. Mais alors que nous pensions avoir eu plusieurs mois pour réfléchir à un monde différent, plus juste, plus sain, plus approprié pour toutes sortes de vies qui se meuvent sur terre, il a juste fallu qu’on rouvre les terrasses pour voir les êtres humains s’y ruer pour y faire exactement comme avant, au risque de créer de nouvelles contaminations et de là de nouveaux confinements. Quand on est étouffés par des restrictions, on cherche de l’air, peut-on vraiment le leur reprocher? Les conditionnements tenaces au consumérisme subis, ont la peau dure et ces habitudes sont tellement devenues nos natures que sans cela nous avons l’impression de ne plus avoir de vie. Alors on entend souvent la phrase : On n’a plus de vie! Parce qu’on ne peut juste plus faire comme avant. La vie ce n’est plus le souffle, l’énergie qui nous anime. La vie, c’est ce que nous faisons en masse avec ou sans bien fondé. C’est la socialisation. La race humaine est un groupe social ou n’est pas. L’être humain est un consommateur ou n’est pas. Lui-même ne se conçoit plus sans une capacité à la dépense #JeDépenseDoncJeSuis.

Il préfère l’interaction avec les autres que d’interagir avec lui-même. Il préfère se trouver dans le reflet des autres, que dans son propre miroir. La banalité des discussions avec les autres l’emporte sur la méditation qui suppose de se retrouver soi-même, pire de se retrouver avec soi-même. Courir vers le divertissement pour échapper au réel, le virtuel mieux que le véritable examen du monde et de la responsabilité de l’homme dans son déclin. Le monde ancien est mort : Vive le monde ancien; parce que les tenants du pouvoir ne peuvent tolérer de changement qui les dépossède de leur autorité sur les autres et sur le cours de la vie. Le changement est mieux lorsqu’il est cosmétique : faire semblant de faire autre chose tout en faisant pareil qu’avant. On entendra encore parler de la Covid-19 : nos dirigeants sont désormais encore plus drogués d’exposition médiatique qu'avant; ils ne lâcheront pas. L’addiction est sévère et ils ne nous laissent aucun choix. Réveillez-vous! Engagez-vous! Si vous pouvez. Notre silence est complice, notre inaction coupable. La paix ce n’est pas de ne rien faire mais c'est parfois faire la guerre aux violences sourdes qui sont perpétrées au quotidien par des systèmes oppresseurs. La paix : quelle utopie d'ailleurs!

Demain l’Afrique

S’il existe une terre d’origine du monde c’est bien le berceau de l’humanité, qui reste résolument la terre de l’avenir. Non seulement toute l’économie mondiale y escompte son développement grâce au sous-sol et à la main d’œuvre corvéable à merci qui s’y trouve, mais également il finira par s’y opérer un réveil qui emportera l’ordre mondial actuel. Ce n’est pas un rêve pieux. C’est une conviction profonde née de l’observation de plusieurs paramètres qui indiquent que tout s’y trouve pour une nécessaire réorganisation de l’ordre mondial. Mais encore faudra-t-il trouver des fils et des filles d’Afrique qui sachent découvrir la source et les éléments du déclic qui enclenchera le redémarrage de l’humanité. Ce moment où des hommes et des dieux converseront pour coordonner l’action sur terre. On y croit peu à l’existence des dieux; pas parce qu’ils sont introuvables, mais parce que les hommes en ont tellement inventé des faux que l’amalgame est facile. De ces faux dieux dont la vérité confine au doute, les vrais dieux se cachent aux regards profanes pour ne se dévoiler qu’aux initiés constants et tenaces qui ont trouvé les clés de leurs manifestations. Et c’est dans la tradition africaine que l’on retrouve parfois la source de leur existence. Seul un travail  de renforcement de leur égrégore permettra leur réveil. Pourquoi les dieux auraient besoin des hommes pour se réveiller me demanderez-vous? Ne sont-ils pas puissants de nature et assez autonomes pour s’activer par eux-mêmes? Non. Tout est complémentaire dans cet univers; tout est interconnecté. Autant l’électricité a besoin de la force de l’eau ou de l’air, de l’intensité du feu parfois, autant les dieux ont besoin de la force des hommes qui en manifestent la présence et l’action, par des actes et des paroles appropriés. Aujourd’hui, de plus en plus d’Africains dénoncent le mensonge et l’usurpation des religions importées et en appellent à un retour aux sources. Pas assez certes mais la progression est constante. Un jour tôt ou tard, on atteindra une masse critique suffisante pour démarrer une reconversion efficace aux pratiques ancestrales qui ont jadis permis l’érection de la grande civilisation égyptienne, des empires du Mali et du Ghana.

Demain l’Afrique oui; mais une Afrique pour les Africains dans un rapport équitable avec les autres continents. Pas une Afrique qui sert de grenier, de fournisseur gratuit de matières premières aux autres continents, pire de poubelle à ciel ouvert pour tous les déchets idéologiques de ces continents. Demain l’Afrique dans l’expression d’une identité réelle qui correspond aux enjeux locaux et aux générations à venir, au lieu de cette éducation à la perdition que nous continuons sans cesse de perpétuer, incapables au sursaut que sont nos élites, incapables à la révolution que nous sommes.


Je vous l’ai dit : « je réfléchis trop ».

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1 commentaire

  1. Je confirme. Tu réfléchis trop☺️. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement, puisque c’est Dieu même qui t’a envoyé, malgré toi, malgré lui. Nous autres avons besoin de la profondeur de tes réflexions pour comprendre et méditer sur les nôtres… ???
    Merci merci pour ces textes qui nous font tant réfléchir???

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