Lovejoyce AMAVI

Et si nous parlions tous à l'inclusif parfait

« C’est le langage qui divise. » Pascal Quignard

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Et si nous parlions tous à l’inclusif parfait

Et si nous parlions tous à l'inclusif parfait

Un mode de conjugaison, c’est à dire de construction du temps de nos paroles, nos phrases et idéalement des discours publics, pour mieux désigner les choses et accorder les violons de la société, les violons dans la société; afin que les vies humaines issues des différentes cultures présentes, puissent interagir dans la cohésion et favoriser ce qu’on énonce si bien : Le vivre-ensemble.


C’est cela la conjugaison à l’inclusif parfait.


Le jeu de mots se prête à la vision et au message de ce livret: reprendre des mots et expressions en usage dans les contextes de l’immigration, de l’intégration et de l’inclusion dans les sociétés occidentales et les repenser, les utiliser comme il faut, et pourquoi pas en inventer d’autres plus convenables

Ce n’est pas simple même dit comme cela. L’habitude a des racines profondes et sert le statu quo imposé depuis toujours. Pourtant les migrations sont en essor considérable. pour de multiples raisons : des conflits aux catastrophes naturelles, de la crise environnementale au besoin pour les peuples de se déplacer pour leur bien-être, sans oublier le besoin de plus en plus criard des nations riches de l’occident, de grossir les rangs de leurs populations pour maintenir leurs niveaux de vie.


Il faut donc agir. Maintenant.

 

Rien ne s’opposera aux déplacements humains mais si tout s’oppose à leur intégration dans les sociétés où elles sont accueillies, et si leur inclusion n’est toujours pas garantie, il y a un péril certain qui pend au-dessus de nos têtes. L’un des éléments qui s’opposent à l’intégration et à l’inclusion des personnes immigrantes, c’est le vocabulaire et le fonctionnement du système. Il faut réformer le langage en usage dans ces contextes d’immigration. Avant, après, ou en même temps qu’on change les choses et qu’on améliore le système. Rien que la façon dont on parle de ces vies humaines est à revoir. Elle traduit un manque de volonté d’inclure les gens qu’on accueille pourtant pour des raisons économiques et au nom de valeurs d’humanisme et de solidarité dont on s’arroge la paternité et l’exclusivité pour clamer une supériorité civilisationnelle : une autre aberration.


Cette façon de faire est symbolisée sans doute par le tiret de trop dans le mot: vivreensemble, paradoxe orthographique qui sépare deux éléments qui doivent être unis.


L’invitation est donc lancée, aux experts de l’immigration, aux responsables des administrations publiques en charge de l’intégration, aux agents dans les organismes communautaires premiers interlocuteurs de celles et ceux qui arrivent.


Parlons tous à l’inclusif parfait.

C’est l’invitation d’un ancien migrant, devenu réfugié puis immigré, qui cherche désormais à être amplement citoyen, en toute intégralité. 


C’est toujours possible de faire mieux.

Lovejoyce Amavi.

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