Rimes en mains pures
L’ermite marche seul, le long du tortueux chemin ;
Qui serpente le cours de la rivière qui coule sans allure.
Il se faufile entre les hautes herbes, qu’il écarte de ses mains.
Le cœur blessé par sa pénible et douloureuse aventure.
…
L’ermite marche seul, dans un périple sans lendemain.
Il arpente les sentiers rugueux, encombrés d’ordures,
Que des passants insouciants ont laissées le long du chemin.
Chacun de ses pas, l’enfonce inexorablement dans la verdure.
Voici pour lui la dernière épreuve de son ultime examen ;
Qu’au bout de cette dangereuse route enfin, il espère conclure ;
En finir avec la peine et reprendre entièrement sa vie en main,
Qu’au diable aillent, amères souffrances et infinies tortures.
…
S’il n’a de certitude aucune sur de quoi sera fait demain,
Et s’il se sait seul innocent, dans cette terrible mésaventure,
L’ermite ressent la présence de compagnons surhumains,
Qu’il entend distinctement dans des souffles et des murmures ;
Ces compagnons subtils et divins dont parlent les parchemins,
Privilèges sans doute uniques de ceux qui vivent dans la droiture.
…
L’ermite les sent ; sans pouvoir les toucher de ses mains.
Il les observe dans les mouvements alentours de toutes les créatures,
Dans les senteurs pures des herbes parfumées de jasmin,
Dans les moindres aspects frivoles de la nature.
…
L’ermite alors, n’est finalement pas si seul sur ce chemin.
Il peut dès lors en toute confiance poursuivre son aventure.
Si aujourd’hui sa vie semble si terne, c’est sûr il fera beau demain.
Les esprits divins le savent bien, qu’il se bat pour sa progéniture.
Ils savent bien que le mal persiste dans un acharnement inhumain,
Que sans leur aide, le mal-être de l’ermite lui rendra la vie dure ;
Que les enfants engagés dans cette funeste course de meilleurs lendemains,
Ne méritent pas tant, à leur âge, cette vie si complexe en procédures,
Pour espérer vivre avec leur père, pouvoir s’endormir bercés entre ses mains.
Alors l’ermite, prie, jeûne et supplie, un jour bientôt la vie sera moins dure.
Lovejoyce. Rimes en mains pures
Ecrits divins
Et de bonne augure