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Danse – Ecrire

Danse

Lord Shiva Dance (3)

Mon cœur balance dans une horrible danse infinie, aux rythmes endiablés, vifs et mouvementés. Une peine qui se conjugue à souhait dans les circonvolutions du temps sans jamais s’arrêter. L’amour s’en va, l’amour revient, il est à portée, il est insaisissable, il est gratuit, incontrôlé, inattendu, il coûte cher en larmes, en tristesses et douleurs profondes, en toutes devises qui dévissent l’âme du corps ; en émotions intenses. On y laisse son temps, sa vie, son énergie. Des espoirs s’y fondent comme beurre au chaud, des espérances se trament puis s’évaporent. 

Et les années se meurent au fil des jours, et les marques du temps n’altèrent en rien la douleur de ces amours frénétiques, qui se meuvent dans l’aléatoire impression que nous avons d’ordinaire du temps et de l’espace. 

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Ces amours font si mal de ne point se réaliser. Comme des douleurs d’un enfantement qui jamais n’advient. En contractions perfides qui font mal au cœur et hérissent le corps. En conflits avec le monde, elles ne peuvent s’imaginer que dans l’immanent espace de l’idéal, que n’atteignent finalement que des esprits meurtris. Ces amours, dont l’impossible existence se heurte à l’envi aux erreurs égoïstes qui ne suffisent pourtant pas à les faire mourir, font fi du temps qui passe. Et même de la douleur qu’on ressent. Ils sont là. Elles sont là. La singularité du terme « amour » est d’être à la fois si bien, énoncé au masculin comme au féminin. Une singularité androgyne qui est d’ailleurs toute vie ; qui est Dieu. Ne dit-on pas que Dieu est amour ? 

Alors ils sont là, elles sont là, ces amours ; elles sont au monde finalement, sans l’être. Au-dessus du monde, à portée et insaisissables. Et tant qu’on ne pourra leur donner les chances d’exister sans les contraintes du monde, il faudra accepter d’en souffrir. 

Elles sont vraies. 

Elles sont l’amour vrai.

 

Longueuil  /  Dimanche 3 Mars 2019. 10 :33  /  Lovejoyce


 

Ecrire.

plume

Ecrire c’est pleurer. Qui sait pourquoi et comment les larmes lui sortent des yeux, a trouvé l’origine de l’Art. Les émotions suscitent, l’imagination conçoit, et l’esprit crée. C’est quand on a pleuré qu’on sait écrire. Et on peut pleurer de joie comme de tristesse. C’est l’hiver qui fait ça en vérité. Lorsque dehors est si froid, qu’on ne peut sortir sans se couvrir, on se pose la question à l’intérieur de chez soi, à l’intérieur de soi, de qui nous couvre lorsque le temps est froid. C’est alors que tout n’est que nostalgie et mélancolie. Et les émotions s’entremêlent à n’en plus finir. Encore heureux de pouvoir mettre des mots dessus, dans la tentative expiatoire de partager son émoi. C’est thérapeutique m’a-t-elle dit.

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Ecrire c’est pleurer. Et on sait bien pourquoi. Dans les flots de souvenirs et d’imaginations qu’on va chercher pour décrire un personnage, une situation, et partager à d’autres un temps de vie à soi, dans ce flot impétueux d’orages internes de pluies et de beaux temps, se cachent des peines non assouvies encore, qui déferlent sur des joues creuses, des sillons chauds de larmes enfouies. Mais alors ? si écrire c’est pleurer, guérit-on ainsi de ses peines ? les émotions transmises aux lecteurs sont si intactes et intemporelles qu’on peut espérer que celui qui écrit transpose son fardeau. Mais j’en doute un peu. Ecrire ce n’est peut-être rien. D’ailleurs celui qui écrit est un écrit-vain.

 

Longueuil  /  Dimanche 3 Mars 2019. 18 :33  /  Lovejoyce

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