Sur le perron de la maison brune de la rue saint-hilaire,
Une lampe est allumée au porche chaque soir, y diffuse sa lumière.
Tous les insectes du quartier s'y donnent rendez-vous, chaque jour,
Viennent de partout pour tourner autour, y danser jusqu'au lever du jour.
Assis sur la dernière marche de l'escalier tournant,
Un garçon attendait ses compagnons du quartier,
Dans le silence du soir, il se met souvent à penser à ses parents,
Qui tentaient de réussir là-bas, loin, en occident, sans papiers.
Des fois il leur parlait quand ils appelaient, même si difficile de les entendre,
Il percevait au-delà de leurs larmes, reniflements, soupirs et promesses,
Que bientôt, très bientôt, leur vie ensemble allait reprendre,
Qu'il pourrait à nouveau profiter de leur tendresse.
Ils sont partis un soir alors qu'ils le croyaient profondément endormi
Lui, les a vus partir avec leurs sac-à-dos comme seuls bagages pour l'aventure;
Lui, les a déjà entendus parler plusieurs fois de départ avec leurs amis.
Ils sont partis un soir sans lui, le laissant ici seul, lui leur progéniture
Au fond de lui il espère que tout ira bien pour eux là-bas, il y croit vraiment
Ses prières chaque soir au moment de dormir ne veulent et ne disent que ça
Ce soir encore il attend ses amis, dans son coeur il attend plus ses parents,
En imaginant seul dans sa tête, combien il sera enfin plus heureux ce jour-là.
Vidéo: Comment mieux accueillir les personnes réfugiées?